« Derrière chaque grand homme se cache une femme ». Vous connaissez sûrement cette expression à l’inverse de son auteur, Gabriel-Marie Legouvé, poète français du début du 18 ème siècle, qui lui, reste peu connu.
A l’heure où le féminisme est aussi populaire que la coupe mulet en 2017, notre cher GML glorifie d’avantage l’épouse que la femme.
Aujourd’hui, bien des femmes Hollywoodiennes ou candidates à la présidentielle sont d’avantages connues comme « femme de .. » ou « fille de .. » que par leur véritable nom. Quel exemple plus frappant que celui de première dame dont le statut est justement celui de femme du président ?
Alors la première dame a t-elle un réel rôle politique ou n'est-t-elle qu'un petit bonbon emballé dans un papier bleu que servent certains restaurants avec l’addition ?
Tout d’abord, je tiens à rappeler que la première dame n’étant pas directement élue par les citoyens, il est normal qu’elle n’ai ni droit de véto ni le code de la bombe nucléaire. Cependant, en tant qu’accompagnatrice de campagne (selon son degré d’implication) et épouse du Président de la République, il paraît évident qu’elle ira dans son sens (et donc celui de la majorité) et qu’elle ait son mot à dire.
Sur cette lancée, je pense qu’on peut raisonnablement admettre que la première dame est dotée d’un certain pouvoir politique.
Quand on est la femme du chef de l’armée et accessoirement de plus de 66 millions de personnes, on a deux options. Soit on s’enterre dans un trou de souris pendant 5 ans, soit on accepte de faire la une de Gala, Le point ou autres (surtout depuis la « peoplisation » des personnages politiques). Quand on choisit la deuxième option, là encore on a deux choix. Il y a celui de profiter de la disponibilité médiatique qui nous est accordée pour transmettre un ou plusieurs messages, comme ont put le faire Michelle Obama ou autre Bernadette Chirac (qui elle appartenait déjà à la sphère politique), ou alors, on peut rester quasi transparente ou « tâtonner » comme Valérie Trierweiler.
L’exemple le plus inspirant, de première dame, selon moi, reste Michelle Obama. En plus d’être la première First Lady afro-américaine, elle a été la première à ne pas s’éclipser derrière son mari, au point de lui voler la vedette parfois, notamment lorsqu’elle prononce des discours plus inspirants, justes et bienveillants les uns que les autres.
Mme Obama est aussi la fondatrice ambitieuse de l’association « let girls learn » qui a pour but d’augmenter le nombre de femmes et jeunes filles scolarisées dans le monde.
La première dame n’a pas un moindre rôle car elle entreprend de faire quelque chose que le Président ne peut pas faire. Changer les mentalités, ouvrir les esprits, redonner espoir en arborant une pensée humaniste et bienveillante. Elle a ce pouvoir pacifique sur les foules, alimenté par un altruisme sincère puisqu’elle n’a aucun intérêt personnel à protéger (du moins directement) puisqu’elle n’a pas été candidate.
Alors oui c’est bien beau les actions humanitaires pour aider les pays pauvres, me direz-vous, mais ça fait un peu cliché, c’est un peu une tâche de Miss France non ?
Quand on cherche « Première Dame » dans google, on tombe directement sur des articles révélant leurs secrets beauté, leurs pièces fétiches dans leur dressing et j’ai même appris que Michelle Obama avait été classée parmi les femmes les mieux habillée par Vanity Fair. On en oublierait presque que celle-ci est diplômée d’Harvard et qu’elle est avocate et écrivaine, bref pas cupide pour deux sous. En vérité très peu le sont (cupides) mais on dirait que le rang de première dame, colle une étiquette de potiche gourou de la mode.
On peut aussi lire « Brigitte Macron […] joue les it-girl chez Dior », « Brigitte Macron va à la plage en vélo ». Ces phrases qui nous rappellent « Martine à la ferme », « Martine au zoo » et la version 2017 « Martine à L’Elysée ».
Le titre de première dame est intensément sujet aux remarques et comportements sexistes du fait, notamment de son statut de second rôle si je puis dire. Le problème n’est pas qu’elle ai le second rôle, c’est tout à fait normal sachant que pour l’instant, puisqu’il n’y a jamais eu de Présidente « E ». Le problème c’est qu’on a l’air de se focaliser sur son statut et non sur ses tâches.
Quelque part, la réputation du président s’est souvent faite en comparaison à son épouse, d’où le terme de « faire valoir » médiatique. Dans le cas de l’ancien président, son union avec Carla Bruni a nettement rehaussé son image, le rendant plus séduisant et même respectable auprès de certains français. Pour donner un exemple plus récent, l’engouement que l’on a put observer autour de Brigitte Macron (vis à vis de son âge, sans surprise malheureusement) a créé un buzz qui a beaucoup fait parler du Président actuel E. Macron, lorsqu’il était candidat. Alors oui il n’était pas président à l’époque mais sa femme était bien là à toute heure du jour et de la nuit, commençant prématurément sa tâche de future « adjointe ».
Récemment s’est posée la question de la création d’un statut légal de la première dame. La controverse vient du fait que même si « tout travail mérite salaire », personne n’a jamais demandé à ce que la première dame exerce un rôle quelconque. Les deux partis se défendent. Effectivement, la Première Dame arrive à l’Elysée par chance (ou pas), mais ce qui est certain, c’est qu’elle n’a pas été élue.
Cependant, depuis Bernadette Chirac (véritablement), la Première Dame œuvre en faveur du peuple. Cette dernière s’est d’ailleurs engagée en faveur des adolescents en difficultés. Carla Bruni-Sarkozy s’est rendue au Burkina Faso et au Bénin afin de représenter le fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. De fait, certains peuvent aussi trouver cela normal que la Première Dame soit non pas rémunérée, mais dispose d’un budget pour accomplir ses missions sociales.
D’un côté j’ai envie de croire que, quelque part, la première dame a un véritable rôle politique, quelle est une arme sociale importante et digne de respect. De l’autre officialisation de son statut pourrait condamner les femmes à ne pouvoir remplir que ce rôle comme si on se résignait à ce qu’une femme ne puisse jamais accéder au statut de Présidente. Alors ma question maintenant c’est .. « à quand un Premier Monsieur ? »
Bibliographie :
Parce que je n’invente rien et que peut-être toi aussi tu te demandais quelle huile végétale bio, végane, anti-cancérigène, écoresponsable, hypoallergénique, roulée sous les aisselles, Kate Middleton s’applique tous les matins, voici les liens :
Huile végétale de Kate Middleton : http://www.leparisien.fr/laparisienne/beaute/bien-etre/kate-middleton-ne-jure-que-par-cette-huile-visage-a-25eur-26-06-2017-7087545.php
Secrets beauté de Brigitte Macron : http://www.francedimanche.fr/infos-people/politique/brigitte-macron-tous-les-petits-secrets%E2%80%A8-dune-premiere-dame%E2%80%89/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_dame
http://www.bfmtv.com/politique/role-de-la-premiere-dame-brigitte-macron-veut-que-tout-soit-tres-clair-1237228.html
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/08/07/31001-20170807ARTFIG00148--depuis-valerie-trierweiler-le-role-de-premiere-dame-est-devenue-impopulaire.php